Les illuminations du 8 décembre!

Publié le par Ostiane & Sophie B

Bonjour à vous chers PE1, PE2, formateurs et internautes qui venez découvrir ce blog fraîchement ouvert !

 

Nous avons l’honneur de commencer cette gazette par une petite chronique lyonnaise. Nous aurions pu vous parlez saucisson et autres cochonnailles, mais c’est une chose bien plus lumineuse que nous allons vous exposer !

 

En effet, vous n’avez pas pu manqué au début de ce mois l’effervescence lyonnaise autour du 8 décembre !

 

Si, par hasard, il en était parmi vous qui ignorerait encore tout de cet évènement lisez bien ce qui suit. Cela pourrait vous éviter quelques déconvenues dans vos prochains dîners mondains !

 

Le 8 décembre à Lyon, tout le monde descend dans la rue. Pourquoi ? Pour admirer les illuminations !

Car cela ne se rate sous aucun prétexte : que le temps soit de la partie ou non, que l’on soit jeune ou non, croyant ou non, on ne peut manquer ce rendez-vous. De même que Venise et Rio ont leur carnaval, Lyon a ses illuminations.

 

Plusieurs légendes circulent à propos de l’origine de cette coutume.

Certains vous diront  que c’est pour remercier la Vierge d’avoir écarté la peste de la ville au Moyen-Âge que les lyonnais ont commencé à éclairer leurs fenêtres d’une bougie. En vérité, ce n’est pas au Moyen-Âge que l’épidémie touche le plus la ville mais en 1643. Les échevins de la ville promettent alors d’ériger deux statues de la Vierge et de dire une messe chaque année le 8 septembre (date de la naissance de la Vierge) en son honneur.

D’autres vous assureront que ce n’est pas la peste que la Vierge a stoppé mais les prussiens en 1870. Nouveau problème : les illuminations ont commencé 20 ans avant cette date.

 

Une chose est sûre : les lyonnais ont pris l’habitude, depuis le vœu des échevins, de s’en remettre à l’intercession de la Vierge Marie pour leur demande. Et c’est chaque année plus nombreux qu’ils se rendent en pèlerinage jusqu’à la chapelle érigée sur la colline de Fourvière. En 1852, on décide de rénover cette chapelle et de placer sur son clocher une statue de Marie en bronze doré. En mémoire du vœu des échevins, on choisi la date du 8 septembre pour l’inaugurer. Mais les inondations de la Saône empêchent le rassemblement. On reporte alors la cérémonie au 8 décembre, fête de Notre Dame des Advents. Ce jour là, des orages terribles éclatent et la Saône menace une fois de plus ; mais le soir venu, la pluie cesse miraculeusement et la fête peut enfin avoir lieue !

En 1854, le 8 décembre est proclamé fête de l’Immaculée Conception par une Bulle Ineffabilis Deus du Pape Pie IX.

 

Et c’est ainsi que chaque année, le 8 décembre, les lyonnais déposent sur le rebord de leur fenêtres quelques bougies pour dire merci à Marie, merci à cette ville d’être si belle ; et à tous ces touristes venus de si loin admirer les beautés de leur cité : « voyez comme il fait bon d’être lyonnais ! ».

 

Rien n’oblige les lyonnais à mettre ces petites bougies et pourtant j’en connais, qui loin de Lugdunum, à Paris, à Londres ou à Munich, le 8 décembre dernier, ont mis dans un verre à moutarde un morceau de bougie et l’ont déposé sur le rebord de leurs fenêtres, en pensant « moi aussi, je suis de Lyon ! »

 

 

Publié dans échanges culturels

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